OMC / Cancun
Fischler regrette l'échec au moment où le fossé agricole se réduisait
par AFPil y a 22 ans2 min de lecture
BRUXELLES, 15 sept (AFP) - Le commissaire européen à l'Agriculture Franz Fischler a regretté l'échec de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au moment où les divergences entre le tandem UE-Etats-Unis et les pays en développement sur l'agriculture se réduisait.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Je regrette qu'il ait été impossible d'arriver à un consensus sur les 'sujets de Singapour'. C'est d'autant plus déplorable que le fossé sur la libéralisation des échanges agricoles avait finalement commencé à se réduire", a déclaré M. Fischler dans un communiqué diffusé lundi à Bruxelles.
"Un accord sur l'agriculture aurait été possible. L'Union européenne était prête à faire le nécessaire pour le rendre possible", a-t-il assuré.
"Nous avions proposé des mesures significatives et ciblées pour offrir aux pays en développement un meilleur accord. Nous avions accepté l'idée que les pays riches devaient prendre sur leurs épaules la majeure partie du fardeau de la libéralisation. Toutes ces offres restent sur la table", a-t-il souligné.
Franz Fischler, qui secondait à Cancun (Mexique) son homologue Pascal Lamy, commissaire européen au Commerce et chef négociateur de l'UE à l'OMC, a assuré que "quoi qu'il arrive", les Européens ne reviendraient pas sur leurs engagements de réformer leur politique agricole.
"Pour nous, il n'y a pas de retour en arrière (...) Nous continuerons à changer notre politique agricole pour la rendre plus compétitive, plus favorable au commerce et plus en phase avec les intérêts des pays pauvres, des paysans et des citoyens européens", a conclu M. Fischler.
Alors que le dossier agricole s'annonçait l'un des plus difficiles à négocier à Cancun, la conférence de l'OMC s'est terminée sur un échec dimanche soir non sur ce thème mais sur les sujets dits "de Singapour" (libéralisation de l'investissement, concurrence, amélioration des formalités douanières...).
L'Europe souhaitait l'ouverture de négociations sur ces sujets, comme d'ailleurs le Japon et dans une moindre mesure les Etats-Unis, mais les pays en développement comme l'Inde y étaient farouchement opposés.